Assemblée générale des Communes forestières de Haute-Saône

Assemblée générale des Communes forestières de Haute-Saône

Les Communes forestières de Haute-Saône ont tenu leur assemblée générale le samedi 30 juin à la salle des associations de Pusey, laquelle a réuni plus de 130 participants. L’Assemblée a débuté par une partie statutaire suivie d’une plénière.

Comment mieux rapprocher l’offre en bois détenue par les propriétaires publics et privés de la demande des transformateurs régionaux de bois ?

Le sujet lié aux difficultés d’approvisionnement des scieries de chêne était trop important pour ne pas être abordé, c’est pourquoi le thème développé en plénière portait sur « Comment mieux rapprocher l’offre en bois détenue par les propriétaires publics et privés de la demande des transformateurs régionaux de bois ? » Ce thème dépassant largement le cadre des communes propriétaires de forêt a nécessité de dresser un état des lieux exhaustif du contexte : difficultés des entreprises de transformation de chêne à s’approvisionner en volume - situation due en partie à des conditions météorologiques difficiles et à une baisse de la récolte en forêt publique de moins 20 % en 10 ans - et en valeur - le prix moyen unitaire de chêne a augmenté de 80 % en 5 ans. Deux autres facteurs sont aussi à prendre en compte, celui de l’augmentation des volumes grumes exportés (de 100 000 m3 en 2007 à 700 000 m3 en 2016) et l’absence de contractualisation.

Ce n’est pas faute de s’employer à faire évoluer les relations commerciales entre la Fédération Nationale des Communes Forestières, l’Office National des Forêts et la Fédération Nationale du Bois : protocole d’accord 2014-2018 pour la commercialisation des bois issus des forêts publiques et mise en place avec le ministère de l’agriculture des ventes publiques labellisées en chêne.

En ce qui concerne la ressource, une étude commandée par FIBOIS Bourgogne-Franche-Comté confirme une augmentation continue du stock de chêne sur pied en forêt privée et une stabilisation en forêt publique.

Ceci appelle deux remarques : il n’y a pas de véritable marge de manœuvre pour le chêne en forêt publique, celle-ci, peu ou prou, mobilise l’accroissement biologique au rythme des assiettes de coupes annuelles. A l’inverse, il existe un delta en forêt privée pour une mobilisation de chêne et en particulier dans la petite et moyenne propriété. Aussi, il semblerait que pour faire sortir du bois de la forêt, à côté du marché, il y a lieu de conduire des démarches auprès des propriétaires privés : Plan de Développement de Massif, Charte Forestière de Territoire, etc. A côté du Centre Régional de la Propriété Forestière et des Chambres d’agriculture, les élus des communes peuvent avoir un rôle décisif.

Il faut s’interroger sur la capacité des acteurs à « faire filière » pour que la forêt et le bois fassent vivre nos territoires ruraux. Nous sommes tous concernés, chacun à sa place.